Bien que le TDA/H chez les adultes ait été bien documenté par des études scientifiques, le scepticisme est toujours de mise.
Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental qui s’explique par des anomalies neurochimiques et neuroanatomiques. Il est donc provoqué soit par une prédisposition génétique, soit par des facteurs environnementaux (tels des problèmes liés à la grossesse ou à la naissance).
Les adultes atteints du TDA/H présentent souvent des troubles associés tels que des troubles du sommeil, une instabilité de l’humeur, de l’anxiété, des phases de dépression, un manque de motivation, de la désorganisation. Le TDA/H n’apparaît pas à l’âge adulte sans avoir été présent auparavant. Il arrive cependant que les symptômes aient été masqués pendant l’enfance et que le trouble soit passé inaperçu.
3 raisons qui peuvent expliquer pourquoi le TDA/H passe parfois inaperçu durant l’enfance :
1. Le Haut Potentiel Intellectuel
Certains enfants sont très performants sur le plan académique, et ce, malgré leur inattention. Ils ont un niveau intellectuel, ce qui permet de compenser les difficultés généré par le TDA/H. C’est souvent à l’université que ressortent vraiment les problèmes liés au déficit d’attention : le niveau intellectuel n’est plus suffisant pour bien compenser puisqu’ils doivent se concentrer pour étudier (et donc pallier la dysfonction de l’attention) et être performants sur de plus longues périodes.
2. Une structure familiale très encadrante
Dans certains cas, les familles mettent (parfois inconsciemment) en place une routine et une structure propices à l’épanouissement de l’enfant ayant un TDA/H. Dans d’autres cas, des frères, des sœurs plus âgés ou même un parent aux prises avec un TDA/H outillent le jeune et lui donnent des trucs qui masqueront son trouble.
3. La pratique de sports régulière
Les enfants atteints de TDA/H qui font beaucoup de sports à l’enfance et à l’adolescence passent régulièrement sous le radar puisqu’ils dépensent leur trop-plein d’énergie (hyperactivité) et que leur capacité de concentration est accrue grâce à l’activité physique. Même si les symptômes du TDA/H n’ont pas de conséquence sur la vie d’une personne, ça ne veut pas dire qu’il est absent ou disparu. Il est tout simplement bien maîtrisé grâce à des stratégies adoptées par le jeune ou par ses parents et a donc moins d’impact négatif sur son fonctionnement au quotidien.
Cependant, la persistance du TDA/H peut amener à l’expression de troubles, soit parce que le parcours de vie subit des cahots, soit parce que les systèmes de compensations sont dépassés.
Les adultes atteints du TDA/H présentent souvent des troubles associés tels que des troubles du sommeil, une instabilité de l’humeur, de l’anxiété, des phases de dépression, un manque de motivation, de la désorganisation.
La prise en charge du trouble premier, le TDA/H, va permettre une meilleur prise en charge des troubles secondaires (qui sont liés) et amener une meilleure qualité de vie.
La prise en charge du TDA/H
- La médication, qui se fait suite à un diagnostic chez un psychiatre spécialisé sur le trouble, est un traitement efficace (chez environ 70 % des gens). Or, elle ne règle pas à elle seule toutes les difficultés cognitives. Il est préférable qu’elle soit combinée à des stratégies comportementales et des routines de vie.
- La psychoéducation montre également son efficacité. Notamment pour ceux qui préfèrent ne pas avoir recours à la médication. Cette thérapie se concentre sur le fonctionnement et l’expression du trouble chez la personne. Elle permet d’analyser les retentissements que le TDA/H peut avoir sur les relations, l’environnement, la perception de soi et des autres et plus généralement les biais de perception et pensées qu’il peut générer. La psychothérapie aide à mieux contrôler et à amoindrir les impactes que ce trouble peut avoir sur une vie.